Définitions
Mais qu'est-ce que la gratuité ? Pour préparer mon propos, j'ai avant tout ouvert l'encyclopédie Larousse afin de rechercher une première réponse. Quelle ne fut pas ma surprise en lisant :
Gratuité. Nom féminin. Je dois dire que j'ai été satisfaite qu'une encyclopédie ne puisse mentionner qu'un seul exemple de ce qui ne coûte rien : l'enseignement. Depuis Jules FERRY dans la rédaction de la loi du 16 juin 1881 qui stipule en son article 2 : " Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques ", les textes ont évolués. Les textes Du code de l'Education
(articles L132.1 et L132.2) au dernières circulaires, les textes ne
semble que rappeler une évidence : l'école est gratuite. L'enseignement public dispensé dans les écoles maternelles et pendant la période d'obligation scolaire est gratuit.
Ceci n'est bien évidemment qu'une liste non exhaustive. Dans une lettre du 24 Mars 1995 adressée aux français, Lionel JOSPIN avait, en une seule phrase, pris l'engagement d'apporter une réponse positive à deux revendications : "La gratuité de l'enseignement pour les enfants français doit être atteinte dans les cinq années et les personnels de ces écoles justement rémunérés". Qu'en est-il aujourd'hui ? La gratuité n'est pas, et des écrits en font état, loin d'être la même pour tous. Une étude de l'IGEP (International Group of Educational Publishers) de 1996 montrait qu'un élève français de primaire coûtait 7 fois moins cher qu'un espagnol, mais autant qu'un anglais. Qu'un collégien français coûtait presque 5 fois moins cher qu'un italien et qu'un lycéen en France coûtait 6 fois moins qu'un italien ou 4 fois moins qu'un norvégien. Plus globalement, il apparaît dans cette étude, que l'on consacre beaucoup plus d'argent en Italie, en Espagne et en Norvège qu'en France ou en Allemagne à l'enseignement. Mais qui paie ? A qui ça coûte ? En tout état de cause, et je reprends là des propos de Monsieur Toulemonde, un service public d'enseignement a un coût : qui va le supporter ? Les bénéficiaires directs, les familles, ou la collectivité publique au travers de l'Etat, des collectivités territoriales, ou encore les entreprises, bénéficiaires indirects ? Il est clair que la gratuité de l'enseignement (qui signifie que les usagers n'en paient pas le prix) a un coût pour les autres financeurs, l'Etat et les collectivités locales. C'est un fait, la gratuité est un enjeu financier. Des inégalités de traitement entre établissements et entre élèves existent. Ici, projets pédagogiques, sorties sportives ou culturelles, aménagement des rythmes scolaires, mise en place d'un contrat éducatif local, fournitures et services divers, ailleurs, activités absentes ou supprimées. Aucun élève ne doit être exclu du système éducatif pour des raisons financières, mais toutes les familles ne peuvent assumer les dépenses. Si l'origine des dépenses est multi-factorielle, elle est en conséquence génératrice de " non gratuité ". Cependant, une grande majorité de parents (selon un texte de la PEEP) serait consciente qu'il vaut mieux apporter une petite contribution financière si l'on veut mettre "un peu d'huile dans les rouages" du système éducatif. Oui, mais combien ? lisez notre enquête ! |
Dossiers | Introduction / définitions / enquête / conclusion |
FCPE |
Copyright © -Tous droits réservés - Conseil Local FCPE Brumath - mailto:fcpe.brumath@libertysurf.fr |
Dernière mise à jour : samedi 15 février 2003 |