Congrès FCPE 67 : conclusion
 
Le travail que nous avons réalisé au CDPE sur le sujet de la gratuité n'est qu'une ébauche d'observatoire. Nous avons pour le moment seulement la possibilité de conclure que :
 
1. dans la réalité, la gratuité n'est pas la même partout,
2. il y a une grande disparité selon les classes et les établissements
3. les différences les plus importantes sont au niveau des voyages et des fournitures scolaires.

Si toutes ces dépenses contribuent au maximum au bien-être des enfants et donc de notre société, il y a un bénéfice à gagner pour tous, si j'ose reprendre une logique économiste. Mais, ce bénéfice ne doit pas se faire pour une petite poignée au dépens d'une autre. L'inégalité sociale existe, elle doit pas être accentuée dans un service public.

L'efficacité de l'école réside aussi dans la relation entre ce que l'on consacre à l'éducation et ce qu'elle produit. L'efficacité pédagogique est souvent évaluée par des mesures des acquisitions des élèves et du cursus scolaire. Efficacité et coût sont-ils liés ? Faut-il payer pour réussir ? Ou, formulé différemment, Est-ce parce que les parents paient que les enfants atteindront une réussite scolaire ?

Le niveau socio-culturel des familles ne permet alors pas l'égalité des chances. C'est un fait, toutes les familles ne peuvent consacrer la même dépense à l'Education.

Le juste rappel d'un idéal de gratuité à l'école est souvent rappelé.

La gratuité totale de la scolarité pour les familles est-elle possible ?

L'essentiel du budget de l'Education nationale est consacré aux dépenses salariales. Les arbitrages ministériels ne permettent pas toujours de mettre en musique d'une manière satisfaisante les principes affichés en matière de gratuité. 

Une solution : faire appel aux différentes collectivités territoriales (communes, conseils généraux, conseils régionaux). Mais elles participent déjà au financement du système éducatif (construction et entretien des locaux, transports scolaires, financement d'activités périscolaires…). Et, malheureusement, elles n'ont pas toutes les moyens financiers de satisfaire les nouvelles demandes de financement qui sont faites dans des domaines divers. En faisant appel à elle, est crée une inégalité, par un financement différent selon les collectivités locales.
Résultat : des inégalités de traitement entre établissements et entre élèves. Ici, projets pédagogiques, sorties sportives ou culturelles, aménagement des rythmes scolaires, mise en place d'un contrat éducatif local, fournitures et services divers ; ailleurs, activités absentes ou supprimées.

Pour finir maintenant, je voudrais simplement vous citer les quelques pistes de réflexion que propose la Commission Gratuité aux participants de cette table ronde. Cette démarche s'inscrit pour elle dans la même logique que sa Fédération, qui insiste sur l'ouverture d'un débat permettant de ré instaurer " la culture de la gratuité ", condition incontournable de la justice sociale.

Où commence et s'arrête la gratuité ?
Quelles contributions des collectivités et de l'Etat ?
Comment éviter les inégalités ente commune riche et commune pauvre ?
Quel intérêt de faire acheter aux parents des cahiers d'exercices onéreux qui ne sont pas complètement utilisés ?
Cette situation peut-elle évoluer tant que l'école n'aura pas retrouvé " la culture de la gratuité " ?

Avant de passer la parole à Didier Kahn, je voudrai encore remercier l'ensemble des parents ayant participé à la Commission Gratuité pour le travail intéressant qu'elles ont mené et dont je suis fière d'avoir pu présenter les résultats.

Merci de votre attention.

 
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 Dernière mise à jour :  samedi 15 février 2003