Les personnels |
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Le Haut Conseil a dû, faute de temps, centrer sa réflexion et ses analyses sur le personnel enseignant.
Il a déjà eu l'occasion de souligner que les fonctions enseignantes « doivent rester structurées par l'enseignement dans la classe ou l'atelier, [mais que] les modalités de cet enseignement sont... très différentes selon les niveaux, les voies de formation (générale, technologique ou professionnelle), les établissements et les contextes, ... et que d'autres activités - qui diffèrent selon les niveaux d'enseignement, les établissements et les contextes, et dont certaines supposent un travail d'équipe - sont associées à l'enseignement individuel en classe ». Il a insisté sur la nécessité de « les préciser et d'en définir éventuellement le degré d'obligations (1) ». c'est sans doute là un premier point de réflexion majeur : il faut -compte tenu de ce qui a été évoqué plus haut - ouvrir la réflexion sur l'évolution des métiers, en prenant en compte l'évolution de la société, du public accueilli, de la transformation des savoirs et de leurs modes de transmission. Ceci, en précisant les contours et les modes d'exercice des fonctions enseignantes, comme des fonctions des autres personnels, aux différents niveaux du système éducatif, et en les spécifiant mieux par niveau, sans pour autant « enfermer » les carrières enseignantes dans un seul niveau. il est pour le moins paradoxal, alors que la formation des enseignants est un sujet permanent de débat - et de réformes ! - dans notre pays, que près d'un enseignant sur deux en poste actuellement n'ait pas bénéficié d'une véritable formation initiale, ce qui est le résultat d'un recours excessif à la précarité, plutôt qu'à une véritable programmation des recrutements. Le fait qu'une part importante des corps enseignants sera renouvelée au cours de la décennie doit être l'occasion, à la fois, de revoir les conditions de recrutement et de formation, y compris en IUFM, en fonction des divers contours et modes d'exercices du métier de professeur, et de repenser la façon dont les ressources humaines sont réparties dans notre système éducatif en faveur de l'enseignement supérieur. enfin, dans le cadre de la formation continue - qui devrait être une obligation professionnelle - une organisation du soutien et des aides à apporter aux enseignants dans l'exercice de leur métier doit être envisagée en liaison avec les recherches sur les pratiques efficaces au regard de la seule aune qui vaille : les progrès des élèves. Le Haut Conseil renvoie à ce sujet à son avis sur l'évaluation des pratiques enseignantes et insiste sur la nécessité de fournir aux enseignants des recommandations et des guides d'action issus des recherches, et de les inciter à les utiliser en fonction de la diversité des publics et afin qu'ils puissent développer des échanges et des travaux en commun. |
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Dernière mise à jour : dimanche 25 janvier 2004 |