Le lycée 

 

La scolarité obligatoire

Celle-ci est actuellement organisée en deux temps, séparés par une rupture très (et sans doute trop) marquée : le temps de l'école élémentaire -précédée par l'école maternelle que tous les enfants fréquentent aujourd'hui à partir de trois ans au moins- et le temps du collège - unique - à l'issue duquel la quasi-totalité des élèves poursuivent leur formation selon des voies différenciées. 

Le lycée : la préparation à la vie active ou à l'enseignement supérieur

Le lycée a connu une grande réforme en 1991, mise en oeuvre de 1992 à 1996, qui concernait les voies générales et technologiques mais pas la voie professionnelle. L'objectif affiché et poursuivi était d'assurer pour les élèves une meilleure lisibilité de l'articulation de toutes les séries avec l'enseignement supérieur et un rééquilibrage des flux devant permettre, d'une part, d'enrayer la diminution du flux des élèves vers les études scientifiques et, d'autre part, l'émergence d'une vraie série littéraire.

Pour des raisons qui ne sont pas à ce jour bien identifiées et qui sont peut-être extérieures au lycée, les objectifs recherchés n'ont pas été atteints. L'état actuel n'est pas satisfaisant, d'autant plus que par la diminution du nombre des séries, compensée peu à peu par l'émergence d'un panel important d'options et de spécialités, nous sommes parvenus à une architecture à la fois plus complexe et plus coûteuse.

On doit aussi pointer les difficultés de fonctionnement de la classe de seconde générale et technologique, qui a enregistré une baisse du taux d'accès et qui connaît un taux de redoublement important. Placée entre les deux niveaux d'orientation les plus importants (fin de 3ème et fin de 2de), elle contribue aux déséquilibres dans les voies générale et technologique sur lesquels nous allons revenir.

La voie générale tout d'abord, a non seulement vu sa progression stoppée mais connaît même un retrait très préoccupant et qui ne peut être accepté.

La série S, qui a fusionné trois anciennes séries (C, D, E), a connu une progression qui reste insuffisante pour fournir tous les étudiants scientifiques souhaités, d'autant plus que cette série a continué à jouer le rôle de série d'excellence préparant à TOUTES les études supérieures, scientifiques ou non.

La série ES a connu, quant à elle, une véritable explosion quantitative à l'opposé de la série L, qui connaît aujourd'hui, pour des causes à identifier, les plus grandes difficultés.

L'évolution du flux de la série L n'est pas acceptable, tant du point de vue de l'intérêt des élèves que de ceux du pays. Une réflexion urgente s'impose et, en tout état de cause, il n'apparaît pas que la suppression - un temps envisagée - des mathématiques constitue une bonne réponse.

La voie technologique a été en apparence simplifiée et elle ne connaît pas aujourd'hui de baisse comparable à celle de la voie générale. Mais il est à noter que cette voie reste profondément marquée par des évolutions très contrastées.

D'un côté, les séries STI et STL, dont il faut souligner la mauvaise lisibilité, souffrent d'une attractivité insuffisante malgré un réel potentiel de poursuites d'études supérieures. Un bachelier STI a plus de chances d'obtenir en trois ans un diplôme de l'enseignement supérieur qu'un bachelier ES ou L, et pourtant ces séries continuent de ne pas attirer les lycéens et surtout les lycéennes. La quasi-absence des filles dans les séries STI met bien en évidence les difficultés très persistantes de leur orientation vers les filières scientifiques du type sciences de la matière et sciences pour l'ingénieur, à l'exception notable des sciences du vivant.

A l'inverse, la série STT, que l'on a peut-être imprudemment implantée dans au moins trois lycées sur quatre, connaît une évolution excessive; à l'évidence, l'orientation vers cette voie est moins dictée par un choix des élèves que par des considérations qui laissent à penser que l'on confie implicitement à cette série, la mission de servir d'appoint pour atteindre des objectifs quantitatifs. Une réflexion est nécessaire sur l'ensemble du champ technologique et professionnel tertiaire, notamment sur le lien entre le baccalauréat STT et les baccalauréats professionnels tertiaires.

Enfin, la série SMS a connu une forte évolution et il devient en conséquence urgent de lui assurer, enfin, de véritables débouchés au-delà du baccalauréat.

Comme il a été dit précédemment, la voie professionnelle et notamment la voie professionnelle courte sous statut scolaire, occupe une place plus importante qu'il n'y paraît.

Trop importante ?

Comme pour la voie technologique, deux conceptions cohabitent

D'un côté, un grand nombre de diplômes dans le secteur de la production, en général bien adaptés au marché de l'emploi, mais avec une attractivité insuffisante.
De l'autre, le secteur des services accueillant les élèves (trop sans doute) dans des formations plus larges, mais avec une adaptation au marché de l'emploi plus préoccupante.

Quant à la voie professionnelle longue (baccalauréat professionnel), elle connaît les mêmes déséquilibres que le niveau CAP-BEP. Beaucoup de diplômes pour peu d'élèves, d'un côté, et peu de diplômes pour trop d'élèves de l'autre : sur plus de cinquante baccalauréats professionnels, trois du domaine tertiaire accueillent à eux seuls près de la moitié des élèves préparant un baccalauréat professionnel ; dans le même temps, les baccalauréats professionnels du secteur du bâtiment et du génie civil accueillent moins de 4 % de la totalité des élèves.

D'un côté les filles, de l'autre, les garçons !

Il est dangereux de vouloir continuer à promouvoir un enseignement professionnel de niveau V et IV si l'on n'est pas en mesure d'assurer un fort rééquilibrage en faveur des spécialités à forte professionnalisation, confirmée par l'emploi.

Enfin, avec à peine plus de 50 % des titulaires d'un BEP accueillis, soit dans un baccalauréat technologique, soit dans un baccalauréat professionnel, on maintient un taux de sortie trop élevé au niveau BEP.

II est en conséquence nécessaire, outre le rééquilibrage évoqué plus haut, d'assurer un meilleur accès au niveau baccalauréat pour les titulaires d'un diplôme de niveau V

Les sorties à ce niveau, qui devrait être le niveau minimum de qualification obtenu en formation initiale, apprentissage compris, ne devraient pas, à terme, excéder 20 % d'une génération, les sorties de niveau inférieur étant, elles, réduites à zéro.

 
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 Dernière mise à jour :  dimanche 25 janvier 2004