Les objectifs assignés au système éducatif |
|
Pour juger de l'état actuel du système scolaire français, il faut bien connaître son passé et essayer d'anticiper sur ce que l'on attend de lui dans un avenir proche. Si, depuis la révolution française, les évolutions ont été le produit des besoins de la société, si ces besoins ont conduit à assurer le développement du niveau moyen de nos concitoyens, ce n'est véritablement qu'au lendemain de la Libération qu'est apparue une volonté forte de démocratisation, c'est à dire la volonté de réduire le déterminisme social de l'accès aux formations supérieures.
En 1989, la Loi d'orientation sur l'éducation disposait en son article 3 deux objectifs importants : « La Nation se fixe comme objectifs de conduire d'ici dix ans l'ensemble d'une classe d'âge au minimum au niveau du certificat d'aptitude professionnelle ou du brevet d'études professionnelles et 80 au niveau du baccalauréat (1) ». Lorsque ces objectifs ont été fixés, le système scolaire était déjà engagé, depuis plusieurs années, dans une profonde évolution entamée dès le début des années 1980 et qui visait à accélérer la progression des taux de sortie de formation initiale au niveau baccalauréat et plus, et à réduire les taux de sortie de niveau inférieur ou égal à celui du CAP-BEP. L'objectif affiché était de réduire l'écart qui s'était créé avec la plupart des pays de niveau de développement comparable au nôtre et de répondre aux besoins de notre économie. L'ambition était élevée puisqu'en 1982 - 7 ans avant le vote de la loi d'orientation - 70 % des Français âgés de 25 à 64 ans étaient titulaires du seul certificat d'études primaires ou n'avaient aucun diplôme et que seuls 16 d'entre eux étaient sortis du système éducatif avec un niveau supérieur ou égal à celui du baccalauréat. (1) L'accès au niveau baccalauréat s'entend comme l'accès à une classe terminale préparant à l'un des baccalauréats. |
|
||||||||
Dernière mise à jour : dimanche 25 janvier 2004 |