"Éduquer, c'est faire le deuil de l'enfant idéal et imposer naturellement son autorité. C'est garder à l'esprit que l'enfant a le droit à l'erreur."analyse Édith Tartar-Goddet, auteur de "Savoir communiquer avec les adolescents" . 

Autrement dit, la sanction que l'on prononce, nécessaire, n'est jamais un désaveu de la personne elle-même, mais une condamnation de l'acte. L'enfanta-t-il volé ? A-t-il fait une crise de jalousie ? A-t-il menti ou négligé ses devoirs ? Qu'à cela ne tienne, rappelons-lui le contrat qui le lie à nous ou à ses pairs, mais ne le traitons surtout pas de voleur, de jaloux, de menteur ou de fainéant !  

"Attention à ne pas tout mélanger, prévient Michèle Batany, animatrice d'ateliers parentaux à Paris. Réduire l'enfant ou l'adolescent à l'acte qu'il a commis, c'est prendre le risque de lui donner une image très dépréciée de lui-même. Les enfants sont particulièrement malléables et ont vite fait d'intégrer le regard que l'on porte sur eux. S'ils se sentent méprisés, ils s'adapteront pour susciter le mépris. Au risque d'altérer leur estime de soi. "

Laurence Seugé - Vies de famille (février 2003)