L'insomnie 
 
Adopter des rythmes réguliers : des règles de vie pour éviter les insomnies. Coucher et lever tardif les jours sans école, fortes stimulations en soirée sont à proscrire.
 
"L'insomnie chez l'enfant se caractérise le plus souvent par des difficultés d'endormissement, qui sont très fréquemment la conséquence de problèmes environnementaux", explique le docteur Marie-Josephe Challamel, pédiatre à l'unité du sommeil du centre hospitalier de Lyon, et membre de l'association Prosom (1). 

(1) Prosom est l'association nationale de promotion des connaissances sur le sommeil. Elle édite de petites brochures pédagogiques fort intéressantes.
Rens : 04 76 42 47 09.

La plupart du temps, les problèmes rencontrés résultent en effet d'une mauvaise hygiène de vie: rythme de vie irrégulier, avec coucher et lever tardifs les jours où il n'y a pas école, manque d'activités dans la journée, forte stimulation en soirée (jeux électroniques, prise de boissons excitantes, pratique d'un sport en fin de journée...). 

" La première chose à faire lorsqu'un enfant peine à s'endormir est donc de l'amener à retrouver un rythme de vie régulier, poursuit le Dr Challamel. L'aider à se coucher, et surtout à se lever toujours à la même heure, veiller à ce qu'il prenne un vrai petit-déjeuner le matin et à ce qu'il commence ensuite une véritable activité, même les jours de repos. Rester toute la matinée
devant la télévision ne peut pas être considéré comme une occupation facilitant ensuite le sommeil"

Les médecins constatent, à ce propos, que la semaine de quatre jours, qui favorise l'irrégularité du rythme de vie, tend à aggraver les problèmes d'insomnie chez l'enfant. Les difficultés d'endormissement peuvent aussi survenir chez les enfants anxieux. Une prise en charge médicale et psychologique est alors nécessaire pour trouver la cause de l'angoisse, qui peut être familiale (dépression maternelle, conflits entre les parents...), scolaire (peur d'échouer...) ou autre.

S'agissant d'enfants et d'adolescents, les médecins préfèrent éviter les somnifères et se reposent plutôt sur la psychothérapie. Enfin, certains enfants peuvent éprouver des difficultés à respirer, souffrir d'eczéma ou d'allergies, ressentir des secousses dans les jambes... autant de troubles qui ne facilitent pas l'arrivée du sommeil et qui doivent être soignés.

" Dès le début de l'adolescence, les choses ont par ailleurs tendance à s'aggraver", poursuit le Dr Challamel. Pour des raisons sociales (les sorties entre copains), scolaires (les devoirs tard le soir) et biologiques (liées aux transformations hormonales de la puberté), le jeune se couche plus tard. En période scolaire, il peut perdre jusqu'à deux heures de sommeil nocturne, alors que ses besoins physiologiques réels n'ont pas baissé. Un déficit qui se traduit souvent par des difficultés scolaires, notamment dans les apprentissages complexes ou qui font appel à des notions nouvelles pour lui.

Florence Jacquemoud

Source : La revue des Parents (octobre 2001)

retour     

 Copyright ©  -Tous droits réservés - Conseil Local FCPE Brumath - mailto:fcpe.brumath@libertysurf.fr

 Dernière mise à jour :  jeudi 26 décembre 2002