La dyslexie, ça se soigne 
 
Un enfant par classe est dyslexique, soit dix pour cent de la population. Pour permettre à ces enfants de poursuivre un cycle d'apprentissage normal, il est essentiel de repérer leurs difficultés au plus tôt.
 
Votre enfant a du mal, en fin de maternelle, à distinguer sa gauche de sa droite, l'envers de l'endroit? Il a parlé tardivement et il n'a acquis aucun automatisme de lecture au bout de six mois d'apprentissage ? Il lui arrive d'inverser les sons, les lettres et les chiffres. Il rencontre des difficultés à s'orienter dans le temps ou dans l'espace ? 

Et s'il semble de surcroît se désintéresser de l'école, refuse de faire ses exercices, se renferme sur lui-même ou devient violent, n'hésitez plus. 

Il fait peut-être partie de ces nombreux enfants dyslexiques qui, préférant "ne rien faire plutôt que de mal faire", finissent par se déprécier systématiquement. "Un enfant dyslexique, explique Geneviève Dansette, présidente de l'association Apédys France*, ne comprend pas ce qui lui arrive. II fait beaucoup d'efforts, ne récolte que de mauvaises notes et finit par se décourager, victime du jugement des autres, qu'il s'agisse des enseignants ou des enfants. "

*Apédys France regroupe 30 associations régionales et départementales. Pour en savoir plus sur les symptômes de la dyslexie, consultez www.apedys.com 

Tél fax : 01 30 30 22 62

Un suivi médical spécifique

"La dyslexie est un problème neurologique poursuit Geneviève Dansette. Cette difficulté durable d'apprentissage de la lecture et d'acquisition de son automatisme, touche des enfants intelligents, normalement scolarisés, indemnes de troubles sensoriels et de troubles psychologiques préexistants. C'est pour cela qu'il est essentiel de poser rapidement un diagnostic. À partir de là, les parents et l'enfant peuvent enfin cesser de culpabiliser. Et se mettre au travail".

Pour que l'enfant n'entre pas dans la spirale de l'échec scolaire, il est fondamental de lui accorder toute l'attention que son handicap réclame:
"En dehors de la rééducation chez l'orthophoniste qui vise à corriger tes troubles du langage, il arrive que l'enfant ait besoin de travailler avec un psychomotricien pour l'aider à prendre ses repères dans le temps et dans l'espace. Voire de s'entretenir avec un psychologue si l'image qu'il a de lui-même a eu le temps de se dégrader. "

 

L'accompagner toute sa scolarité

Lucidité, bienveillance, patience et action constituent donc les maîtres-mots d'une attitude parentale constructive. Ce qui ne va pas toujours de soi. Découragement, incompréhension, énervement ou doutes sur la nature du handicap (n'est-il pas handicapé mental, ne fait-il exprès?)... les obstacles ne manquent pas. "Un enfant dyslexique est un enfant aussi intelligent que les autres. Il a seulement besoin d'un accompagnement tout au long de sa scolarité qui lui donnera les outils pour compenser ses difficultés "conclut Geneviève Dansette. 

Motamot

site Internet interactif d'entraide, d'échange de savoir-faire et de soutien http://www.motamot.org

  À consulter aussi: www.coridys.asso.fr, www.dyslexia.com

Laurence SEUGE

Source : Vies de Famille (septembre 2003)

Retour 

 Copyright ©  -Tous droits réservés - Conseil Local FCPE Brumath - mailto:fcpe.brumath@libertysurf.fr

 Dernière mise à jour :  dimanche 09 novembre 2003