Décembre 2002 |
page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - retour
Page 2 |
L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN ALSACE Pendant plus de 2 ans, une commission " enseignement des langues " a travaillé sur la spécificité de l'enseignement paritaire (13h d'enseignement en français et 13 h d'enseignement en allemand) tel qu'il est pratiqué en Alsace au sein des écoles relevant de l'Education Nationale ainsi que de l'enseignement extensif (3h d'allemand par semaine). Différentes enquêtes, colloques, et profondes réflexions ont été menées. C'est en toute connaissance de cause que le Conseil d'Administration de la FCPE 67 a pu adopter son positionnement par rapport à l'enseignement des langues en Alsace. Celui-ci n'a que valeur morale, puisqu'une convention sur l'apprentissage de l'allemand a été signée entre l'Education Nationale, et les collectivités pour la période 2002 à 2006. Ces différents partenaires sont les co-financeurs du projet à raison de 50% pour l'Etat sous forme de postes et 50% pour les collectivités sous forme de contributions. Coût global estimatif en 2000, 38.4 millions d'€ soit 252 MF. Respectueux de la démocratie nous ne mettons pas en cause ce document. C'est loin de tout dogmatisme politique ou idéologique et dans le seul souci du respect de tous les enfants que nous avons adopté les résolutions suivantes. Dans un premier temps, se faisant le porte-parole de la majorité des parents, il est indéniable que l'enseignement des langues est devenu important voir incontournable. La force de l'Education Nationale dans l'apprentissage des langues pourrait résider dans un choix de parcours proposé aux enfants, comme existent déjà les sections " horaires aménagés " dans le primaire et le secondaire, ou, sport-études dans le secondaire (enseignement extensif " 3heures/semaine ", paritaire, d'autres langues proposées). Elle serait le garant de l'égalité de traitement des enfants quel que soit le choix fait par les parents, étant bien entendu que le parcours classique est un choix qui doit être autant soutenu en moyens que les autres. Nous ne pouvons cautionner ces choix lorsqu'ils sont des outils de détournement de la carte scolaire. Les points les plus importants
des réflexions des parents d'élèves sont les suivants : L'enseignement des langues en Alsace, en élémentaire ne doit pas être exclusivement pratiqué en Allemand. D'autres langues doivent être impérativement proposées dans chaque école. D'ailleurs si l'on reprend la convention, rien ne fait obstacle à l'introduction d'une autre langue vivante en cours moyen ou en 6ème. Parole d'une enseignante (jeune retraitée) " Voilà qui serait un réel enrichissement : une petite touche d'allemand, d'anglais, d'espagnol ou autre. La petite musique au fond de l'oreille, que l'on n'oublie pas et qui ouvre sur d'autres horizons". L'enseignant de langue, ne doit
pas être l'enseignant de la classe. Pourtant l'Education Nationale veut
assouplir le principe : un
maître, une langue, en conférant à certains maîtres la possibilité
de conserver la même classe pendant tout leur service. Sauf en cas d'effectifs suffisant les élèves doivent être répartis dans les différentes classes de même niveau et regroupés pendant la partie d'enseignement en allemand. Quand cette solution n'est pas applicable, les élèves bilingues doivent être regroupés en classe à multiples niveaux. L'information des parents d'élèves pour l'ouverture d'un site ne doit être faite que par l'Education Nationale. Celle-ci devra veiller à une information complète et lucide de l'engagement des parents (apprentissage du calcul, géographie ... en allemand, capacité des parents pour un soutien aux devoirs dans la langue étrangère), et de l'avenir de cet enseignement (horaires de la langue allemande réduits en collège, obligation d'éloignement de l'élève à partir de la 6ème quand il n'y a pas de section paritaire dans le collège de secteur. |
page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - retour
Page 3 | |||
Il faut au plus vite rechercher pour
ce type d'enseignement ainsi que pour l'enseignement extensif, du
personnel compétent, titulaire du diplôme de l'IUFM afin que la
formation des enseignants soit identique dans le cadre de l'école de la
République. Il est essentiel de ne plus faire appel à des contractuels
lorsqu'ils n'ont pas la formation ou la pédagogie requise : la
compétence linguistique est importante mais ne suffit pas. Les
conditions de recrutement et d'affectation des postes d'enseignants en
Alsace ne doivent pas être soumises à des pré-requis en Allemand. Les
premiers enseignants ayant reçu la formation nécessaire seront sur le
terrain à la prochaine rentrée, mais en nombre trop insuffisant pour
couvrir tous les besoins des sites paritaires et du système
extensif.
C'est pourquoi nous avons le sentiment que les parents désirant mettre leur enfant en site paritaire sont souvent leurrés par le système. A vouloir à tout prix ouvrir des sites paritaires, l'enseignement sera t'il de qualité ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser un peu de temps au temps et attendre d'avoir suffisamment de personnels formés? C'est une simple question de bon sens. L'enseignement extensif ne doit
pas devenir le parent pauvre des sites paritaires, mais permettre un
réel accès aux langues pour tous les élèves et donc bénéficier
également des nouvelles formations. Pourtant à l'heure actuelle, cet
enseignement a déjà vu ses horaires passés de 3h par semaine à lh30
- 2h par semaine ceci par redéploiement de moyens humains insuffisants. La création de nouveaux sites paritaires, ne doit pas être faite sous l'impulsion d'une minorité non représentative, ni sans l'accord de la majorité du conseil d'école. Toute création d'un site à parité horaire doit remplir les mêmes conditions de seuil d'ouverture que pour un site monolingue La survie de ces sites paritaires passe par l'ensemble des mesures que nous préconisons. En ne faisant plus de différences entre enfants de classes paritaires et de classes monolingues, ils pourront cohabiter sans réticence. Si l'on persiste dans des mesures inégalitaires, l'avenir de cet enseignement est aléatoire puisqu'il ne dépendra que du bon vouloir du politique. En vertu des valeurs d'égalité qui lui sont propres, le Conseil d'Administration de la FCPE du Bas-Rhin ne peut se prononcer en faveur des sites paritaires dans leur gestion actuelle : la très grande majorité des sites existants présente des différences criantes dans le traitement des enfants selon qu'ils soient dans une classe bilingue ou monolingue. Par contre, respectueux des parents (certains faisant partis de notre fédération ainsi que du Conseil d'Administration de la FCPE)qui ont fait ce choix et de leurs enfants, il propose que soient mises en place les mesures sues nommées, qui permettront à ces sites de devenir plus égalitaires.
|
page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - retour
Page 4 | |||
|
|||
|
page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - retour
Copyright © -Tous droits réservés - Conseil Local FCPE Brumath - mailto:fcpe.brumath@libertysurf.fr | ||
Dernière mise à jour : mardi 24 décembre 2002 |