Décembre 2002                
 
 
   Au sommaire :
  Page 1 Sur les principes de la décentralisation 
Page 2 Position de la FCPE 67 par rapport à l'enseignement des langues
Page 3 CISI / Solidarité Burkina Faso / Café des parents 
Page 4 Les actions militantes
          
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SOMMAIRE
réflexions sur la décentralisation p.1
La position du CDPE par rapport à l'enseignement des langues p.2
CISI p.3
Solidarité Burkina Faso p.3
Café des parents p.3
Les actions militantes  p.4

Sur les principes de la décentralisation...

Ce débat nous paraît être réalisé en trompe-l'oeil pour occulter celui de l'Europe voulons-nous d'une Europe des régions ou d'une Europe des Etats ?
Il soulève une question également fondamentale sur la possibilité de déléguer une compétence réglementaire aux collectivités locales (la délégation du pouvoir réglementaire d'adaptation des textes nationaux).
Assiste-t-on à une renaissance des Parlements de l'Ancien Régime ? 
Oublierait-on le fondement juridique de notre organisation institutionnelle : la séparation des pouvoirs reposant sur la pensée politique de Montesquieu :l'exécutif, le législatif et le judiciaire sont hermétiquement séparés. Comment ce principe peut-il s'appliquer pour un exécutif régional ?
L'Etat décentralise-t-il pour cacher des " problèmes de fin de mois " ?
En affirmant que " Qui paie commande ", " Qui commande paie ", le Président du Conseil Régional néglige un détail : celui qui paie, c'est le contribuable !

Y a-t-il un contribuable intelligent, le régional, et un autre qui ne comprend pas où va ses impôts lorsqu'il les paie à l'Etat ?
La France abandonnerait son principe essentiel d'égalité entre tous les citoyens, où qu'ils résident ?
Les collectivités locales auraient-elles une organisation semblable à celle de l'Etat, dont toute décision est soumise préalablement au Conseil d'Etat, et dont les lois sont susceptibles de recours au Conseil Constitutionnel ?
La frontière naturelle de l'Alsace est-elle le Rhin ... ou les Vosges ?
La décentralisation, en rapprochant la décision du décideur, n'aggrave-t-elle pas les risques de corruption et de pression sur le décideur ?

Sur la décentralisation liée à l'Education Nationale, la FCPE rappelle que la pédagogie est du ressort exclusif de l'Etat, et que ses personnels ne peuvent être scindés. La politique des programmes scolaires est appliquée par les personnels de l'Education Nationale. Il ne saurait y avoir une Éducation Alsacienne, une Éducation Bourguignonne, etc...
Le service public d'éducation ne saurait fonctionner à deux ou plusieurs vitesses en fonction des Régions, de leur politique, de leurs moyens.

Le bilan préalable que nous appelons de nos voeux, saurait démontrer que la décentralisation a créé des inégalités en fonction des régions (la gratuité des livres au lycée), des collèges et des communes (la construction des établissements scolaires, la mise à disposition des fournitures scolaires, la prise en charge des activités sportives, etc ...)

Nous y aurions également relevé la faible présence des représentants des collectivités au conseil des établissements. Et la Région revendiquerait la présidence des ces conseils, alors qu'elle y brille souvent par son absence ?
Peut-on nier la réalité de la déconcentration, notamment dans l'éducation, autre forme de rapprochement de la décision du citoyen ? Assiste-t-on surtout à une lutte pour le pouvoir ?                                
            

Didier KAHN

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L'ENSEIGNEMENT DES LANGUES EN ALSACE

Pendant plus de 2 ans, une commission " enseignement des langues " a travaillé sur la spécificité de l'enseignement paritaire (13h d'enseignement en français et 13 h d'enseignement en allemand) tel qu'il est pratiqué en Alsace au sein des écoles relevant de l'Education Nationale ainsi que de l'enseignement extensif (3h d'allemand par semaine).

Différentes enquêtes, colloques, et profondes réflexions ont été menées. C'est en toute connaissance de cause que le Conseil d'Administration de la FCPE 67 a pu adopter son positionnement par rapport à l'enseignement des langues en Alsace.

Celui-ci n'a que valeur morale, puisqu'une convention sur l'apprentissage de l'allemand a été signée entre l'Education Nationale, et les collectivités pour la période 2002 à 2006. Ces différents partenaires sont les co-financeurs du projet à raison de 50% pour l'Etat sous forme de postes et 50% pour les collectivités sous forme de contributions. Coût global estimatif en 2000, 38.4 millions d'€ soit 252 MF. Respectueux de la démocratie nous ne mettons pas en cause ce document.

C'est loin de tout dogmatisme politique ou idéologique et dans le seul souci du respect de tous les enfants que nous avons adopté les résolutions suivantes.

Dans un premier temps, se faisant le porte-parole de la majorité des parents, il est indéniable que l'enseignement des langues est devenu important voir incontournable. La force de l'Education Nationale dans l'apprentissage des langues pourrait résider dans un choix de parcours proposé aux enfants, comme existent déjà les sections " horaires aménagés " dans le primaire et le secondaire, ou, sport-études dans le secondaire (enseignement extensif " 3heures/semaine ", paritaire, d'autres langues proposées). Elle serait le garant de l'égalité de traitement des enfants quel que soit le choix fait par les parents, étant bien entendu que le parcours classique est un choix qui doit être autant soutenu en moyens que les autres. Nous ne pouvons cautionner ces choix lorsqu'ils sont des outils de détournement de la carte scolaire.

Les points les plus importants des réflexions des parents d'élèves sont les suivants : 
Concernant les sites paritaires, une majorité de parents nous rejoint pour préférer la mise en place du système extensif des langues, ainsi que la réduction des effectifs en primaire et maternelle et la mise en place d'un soutien accru pour les enfants en difficulté.

L'enseignement des langues en Alsace, en élémentaire ne doit pas être exclusivement pratiqué en Allemand. D'autres langues doivent être impérativement proposées dans chaque école. D'ailleurs si l'on reprend la convention, rien ne fait obstacle à l'introduction d'une autre langue vivante en cours moyen ou en 6ème. Parole d'une enseignante (jeune retraitée) " Voilà qui serait un réel enrichissement : une petite touche d'allemand, d'anglais, d'espagnol ou autre. La petite musique au fond de l'oreille, que l'on n'oublie pas et qui ouvre sur d'autres horizons". 

L'enseignant de langue, ne doit pas être l'enseignant de la classe. Pourtant l'Education Nationale veut assouplir le principe : un maître, une langue, en conférant à certains maîtres la possibilité de conserver la même classe pendant tout leur service.

Une égalité des conditions d'enseignement doit être, au plus vite, rétablie pour l'ensemble des élèves à savoir : Les disparités d'effectifs entre classes paritaires et classes monolingues doivent disparaître. Encore beaucoup trop d'endroits où les écarts sont irrecevables. Moins de 10 élèves en primaire, 11 élèves bilingues dans une seule classe du collège de Haguenau alors
que les autres 6èmes sont à trente. On arrive bien à éclater les élèves trilingues, pourquoi
pas les bilingues ! Ce sont des exemples comme cela qui rendent ces sites indésirables.

Sauf en cas d'effectifs suffisant les élèves doivent être répartis dans les différentes classes de même niveau et regroupés pendant la partie d'enseignement en allemand. Quand cette solution n'est pas applicable, les élèves bilingues doivent être regroupés en classe à multiples niveaux.

L'information des parents d'élèves pour l'ouverture d'un site ne doit être faite que par l'Education Nationale. Celle-ci devra veiller à une information complète et lucide de l'engagement des parents (apprentissage du calcul, géographie ... en allemand, capacité des parents pour un soutien aux devoirs dans la langue étrangère), et de l'avenir de cet enseignement (horaires de la langue allemande réduits en collège, obligation d'éloignement de l'élève à partir de la 6ème quand il n'y a pas de section paritaire dans le collège de secteur.

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Il faut au plus vite rechercher pour ce type d'enseignement ainsi que pour l'enseignement extensif, du personnel compétent, titulaire du diplôme de l'IUFM afin que la formation des enseignants soit identique dans le cadre de l'école de la République. Il est essentiel de ne plus faire appel à des contractuels lorsqu'ils n'ont pas la formation ou la pédagogie requise : la compétence linguistique est importante mais ne suffit pas. Les conditions de recrutement et d'affectation des postes d'enseignants en Alsace ne doivent pas être soumises à des pré-requis en Allemand. Les premiers enseignants ayant reçu la formation nécessaire seront sur le terrain à la prochaine rentrée, mais en nombre trop insuffisant pour couvrir tous les besoins des sites paritaires et du système extensif. 

C'est pourquoi nous avons le sentiment que les parents désirant mettre leur enfant en site paritaire sont souvent leurrés par le système. A vouloir à tout prix ouvrir des sites paritaires, l'enseignement sera t'il de qualité ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser un peu de temps au temps et attendre d'avoir suffisamment de personnels formés? C'est une simple question de bon sens.

L'enseignement extensif ne doit pas devenir le parent pauvre des sites paritaires, mais permettre un réel accès aux langues pour tous les élèves et donc bénéficier également des nouvelles formations. Pourtant à l'heure actuelle, cet enseignement a déjà vu ses horaires passés de 3h par semaine à lh30 - 2h par semaine ceci par redéploiement de moyens humains insuffisants.
Nous souhaiterions vivement que l'aménagement suivant soit apporté à la charte actuelle.

La création de nouveaux sites paritaires, ne doit pas être faite sous l'impulsion d'une minorité non représentative, ni sans l'accord de la majorité du conseil d'école. Toute création d'un site à parité horaire doit remplir les mêmes conditions de seuil d'ouverture que pour un site monolingue

La survie de ces sites paritaires passe par l'ensemble des mesures que nous préconisons. En ne faisant plus de différences entre enfants de classes paritaires et de classes monolingues, ils pourront cohabiter sans réticence. Si l'on persiste dans des mesures inégalitaires, l'avenir de cet enseignement est aléatoire puisqu'il ne dépendra que du bon vouloir du politique.

En vertu des valeurs d'égalité qui lui sont propres, le Conseil d'Administration de la FCPE du Bas-Rhin ne peut se prononcer en faveur des sites paritaires dans leur gestion actuelle : la très grande majorité des sites existants présente des différences criantes dans le traitement des enfants selon qu'ils soient dans une classe bilingue ou monolingue. Par contre, respectueux des parents (certains faisant partis de notre fédération ainsi que du Conseil d'Administration de la FCPE)qui ont fait ce choix et de leurs enfants, il propose que soient mises en place les mesures sues nommées, qui permettront à ces sites de devenir plus égalitaires.

SOLIDARITE BURKINA FASSO

En coopération avec le groupe de femmes Louise MICHEL de Strasbourg et suite à la visite de Mme Tara NAKABANA TOPAN, Présidente de l'association " KEBAYINI ", des femmes du Burkina Fasso, le Conseil Local de Hautepierre s'est engagé dans une action de solidarité.
Cette action consiste en l'envoi d'un container de livres scientifiques au Burkina Fasso (3"°e pays le plus pauvre du monde).
Il s'agit d'une action d'envergure nécessitant la collecte de 20m3 de livres et environ 4 OOO €.
Le Conseil Local de Hautepierre souhaite que cet envoi devienne bien l'affaire d'un quartier (ce gui en donnerait une autre image que celle des voitures brûlées !), et sollicite les structures scolaires ainsi que les associations.
Des aides multiples sont déjà parvenues. Mais il manque encore des livre set de l'argent.

Le Conseil Local de Hautepierre demande une aide aux Conseils Locaux des lycées qui ont organisé une bourses aux livres
Bernard REVOLLON 03 88 28 91 23
bernardrevollon@wanadoo.fr

CAFE DES PARENTS

Les 3è` mardi du mois, de 20h à 22h, un café des parents se tient au Bisch'Art,
7 rue des casernes
67240 BISCHWILLER.
Ce Forum de discussion est organisé par le groupe inter parental de réflexion et d'aide à la fonction éducative, la " Girafe "

www.sirafe.fr.fm

 

CISI

Le Collectif pour l'Intégration Scolaire Individualisée regroupe 14 associations de parents d'Enfants Handicapés.
Le siège du CISI est dans les locaux de l'APF (Association des Paralysés de France), 36, rue des Petites Fermes à Koenigshoffen.


Renseignements : CISI67@aol.cc>m

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LES PARENTS d'ELEVES DE KIENTZVILLE

Depuis 1995, la rénovation de l'école de Kientzville (500 habitants) est en pourparler. Aujourd'hui, ce projet de réaménagement et d'extension est compromis par la volonté municipale de créer un regroupement scolaire entre les communes de Kientzville, Dieffenthal et Scherwiller. Au final, il devrait y avoir D une classe unique à Scherwiller pour les enfants de maternelle D une classe unique à Kientzville pour les enfants du CP au CE2 D une classe unique à Dieffenthal pour les enfants des CM Ce projet de RPI n'intégrant pas les rénovations des locaux prévus depuis 7 ans pour l'école de Kientzville, les parents d'élèves se mobilisent et refusent la classe unique de leur commune pour des raisons de sécurité. Ils invoquent également des raisons pédagogiques, mais aussi de vie scolaire.

JPA

La confédération des oeuvres laïques de vacances d'enfants et d'adolescents Jeunesse au Plein Air (JPA) organise tous les ans, par délégation du Ministre de l'Education National, une action de solidarité dans les établissements scolaires publics. Le produit de cette collecte est reversé sous forme d'aides au départ en vacances collectives au niveau du premier degré.

Dans le Bas-Rhin, les JPA ont choisi d'aider les classes transplantées, sachant que pour beaucoup d'enfants cela constitue la seule occasion de " goûter aux joies et aux contraintes de la vie collective ".C'est " une forme de collaboration avec le système éducatif en permettant aux enfants de travailler le <vivre ensemble> par l'organisation de temps de vie collective dans et hors du temps scolaire "

Aujourd'hui, des parents d'élèves de collèges sollicitent les JPA pour l'octroi d'une aide financière, faute de quoi leurs enfants ne pourront participer au voyage organisé par leur professeur.
Les JPA ne peuvent assumer cette aide, les collégiens ne bénéficient plus de l'aide communale et le montant imputé au fond social est en diminution.
Si une solution n'est pas trouvée, soit la classe transplantée sera supprimée, soit la classe ne sera qu'au bénéfice des enfants dont les . parents ont suffisamment de moyens.

Les JPA demandent le soutien de la FCPE pour l'étude dune stratégie qui permettrait d'augmenter les financements des classes transplantées, dites " classes vertes " . Le CDPE fait appel à ses adhérents pour participer à cette réflexion. Quelles solutions possibles au problème soulevé par les JPA ?

HANDISCOL'

Une réunion du groupe Handiscol' s'est tenu le 21 octobre 2002. Mme MORITZ y a représenté la FCPE.

Retenons quelques chiffres : 

  • 670 intégrations individuelles, soit 135 intégrations supplémentaires (+25.55%) par rapport à 2001.
  • 154 élèves (+17.55%) ont besoin d'être accompagnés par des auxiliaires de vie scolaire du Chaînon Manquant.
  • 7 aide éducateurs mis en place par l'Education Nationale. 
  • 43 situations en attente
  • 828 élèves concernés par l'intégration collective (élèves de CLIS compris)
  • Au total 1498 élèves pris en charge dans le département.

Pour en savoir plus :

  • sur le matériel pédagogique adapté
    www.ia67.ac-strasbourg.fr
  • Sur le fonctionnement des groupes Handiscol' : www.education.gouv.fr , dossiers téléchargeables en format pdf.
  • Sur le compte rendu de la réunion  mariepaule.wohnhass@ac-strasbourg.fr

 A  LIRE :
Semaine nationale de la presse et des médias dans l'école : www.clemi.orc.

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 Dernière mise à jour :  mardi 24 décembre 2002