La FCPE 67 rencontre M RICHERT (Conseil Général) |
Le 29 novembre 2001, des membres du bureau du CDPE ont rencontré Monsieur RICHERT, Président du Conseil Général du Bas-Rhin, pour dialoguer autour de différents sujets tels que : le collège et les transports scolaires. Deux questions ont été aussi posées sur les dons de livres et un fond documentaire pour la FCPE.
Le CDPE et Monsieur le Président du Conseil Général ont enfin exprimé le même souhait de reconduire ces moments d’échanges, de rencontres et de dialogues, sur des problèmes spécifiques ou pas, entre les parents et le Conseil Général. |
En introduction, M SADERI exprime son plaisir à rencontre des parents d'élèves, dont il souligne le rôle éminent dans la scolarité de leurs enfants. Il se propose de brosser, dans un premier temps, le contexte en se basant sur les textes et son expérience du système éducatif, puis de réserver une grande partie de la rencontre à répondre aux questions des parents. 1. Le contexte M SADERI rappelle que le rôle et la place des parents à l'école ont été fixés dans la loi d'orientation de 1989, qui laisse une place importante aux parents là où se prennent les décisions, à savoir le conseil d'école. Leur rôle a encore été élargi par la circulaire du 10 mai 2001. Par expérience, M SADERI constate que si les relations entre les enseignants et les parents sont bonnes, les conditions de travail et de réussite sont bonnes également pour les élèves. Il souligne que les parents ont des droits, mais aussi des obligations. Les droits des parents : - Droit à l'information pleine et complète : il est du rôle des enseignants de rencontrer les parents dès lors qu'un problème survient ; M SADERI ne manque pas l'occasion de le rappeler aux enseignants ; généralement, lorsque des problèmes sont remontés par les parents à son niveau, c'est qu'il n'y a pas eu un échange fructueux au niveau local - Ecoute des parents : les parents ont un autre regard sur l'enfant, et il convient de les écouter - Echange constructif : il doit s'établir entre l'enseignant et les parents ; la communication du livret scolaire est un moment privilégié - Gratuité : l'école est gratuite, c'est un principe ; M SADERI demande aux enseignants d'être attentifs à la liste de fournitures demandées aux élèves (en effet contrairement aux manuels, les consommables sont à la charge des parents) Les obligations des parents : - Respect de l'enseignant : il appartient aux parents de respecter les choix pédagogiques de l'enseignant et l'enseignant lui-même, de ne pas se montrer agressif - Discours des parents sur l'école : les parents doivent valoriser l'école et en donner une représentation positive : si l'enfant sent un écart, même minime, entre l'enseignant et ses parents, il va s'y engouffrer ; il importe qu'il y ait une cohérence éducative entre les enseignants et le milieu familial - Assiduité des élèves : le fait de s'absenter en dehors des vacances scolaires, même si les motifs sont compréhensibles parfois, n'est pas un service à rendre à l'enfant Enfin, concernant les élections des représentants de parents d'élèves, M SADERI rappelle que l'école a tout à gagner en ayant à son conseil d'école des délégués réellement représentatifs. En conséquence, il faut faire en sorte que les élections soient une réussite. 2. Questions - Réponses Q : la gratuité est certes un principe, mais l'école reste onéreuse pour beaucoup de parents, notamment à cause des fichiers d'exercices liés aux livres, R : la gratuité est un principe essentiel, et M SADERI aborde régulièrement cette question en réunion de Directeurs Concernant plus particulièrement les fichiers d'exercices, les éditeurs de manuels scolaires (payés par les collectivités et réutilisables, au contraire des fichiers, à usage unique et payés par les parents) ont trouvé dans cette pratique un moyen de vente intéressant. Ces fichiers sont cependant pratiques et peuvent donner du confort aux enseignants dans la prise en charge des classes du cycle 2 ou dans les classes à cours multiples. Cependant, M SADERI considère qu'il faut en ce domaine savoir raison garder, et recommande aux enseignants de limiter le nombre de fichiers. Q : oui, mais les enseignants répondent qu'il s'agit là de choix pédagogiques … R : Les choix pédagogiques ne sont pas forcément liés aux choix des supports Mme KENNEL ajoute que les conseillers d'éducation conseillent fortement aux jeunes enseignants de limiter le nombre de fichiers … même s'ils sont plus confortables pour eux ! Q : Toujours concernant la gratuité, on observe au collège des prises de position un peu radicales, notamment en EPS où on s'oriente vers la suppression d'activités (patinoire, équitation …) puisque " on n'a plus le droit de demander de l'argent aux parents " R : M SADERI précise d'abord qu'il est avant tout concerné par les écoles et que la gestion du second degré ne lui revient pas. Il distingue les activités obligatoires, gratuites, prises en charge par l'école, les collectivités, et les activités autres (classes vertes, sorties culturelles ... ), dont le financement nécessite un appel aux familles. Ce type de projet se fait généralement en accord avec les parents auxquels il est proposé et présenté, et des actions peuvent être entreprises avec eux pour en faciliter le financement. Pour conclure, M SADERI pense qu'il convient d'éviter les positions trop rigides, afin de ne pas pénaliser les enfants. Q : à propos de kermesse, les parents ont-ils leur mot à dire quant à l'utilisation des fonds? R : M SADERI s'étonne de la question, une kermesse étant généralement faite dans le Cadre d'un projet précis, dont elle concourt au financement et dans lequel les parents sont impliqués. Il ajoute que les parents ont bien entendu un droit de regard sur l'utilisation des fonds gérés par la coopérative (point de passage obligé des mouvements de fonds) ; le bilan financier doit d'ailleurs être présenté aux parents siégeant en conseil d'école et signé par eux. Il rappelle que la cotisation à la coopérative n'est pas obligatoire pour les parents ; toutefois, il n'est pas interdit de solliciter une participation ou un don de leur part. Enfin, il précise que l'argent de la coopérative est normalement prévu pour être dépensé, au profit des élèves, avant la fin de l'année (sauf en cas de projet s'étalant sur deux années) - il ne s'agit pas de thésauriser cet argent. Q : lors des conseils d'école, il est souvent difficile aux parents de savoir où commence la frontière de ce qui relève de choix pédagogiques ou non, et donc de connaître les limites de leur compétence ; par exemple, lorsqu'on interroge les enseignants sur le contenu de l'heure de morale dispensée aux élèves n'allant pas en cours de religion, ils répondent qu'il s'agit de pédagogie, et donc hors des compétences des parents R : M SADERI rappelle que parmi les droits des parents figure le droit à l'information pleine et entière : les enseignants sont donc tenus d'informer les parents sur le contenu des choix pédagogiques opérés. De manière générale, la contribution des parents pour l'amélioration de l'école ne doit pas être rejetée : il appartient au Directeur d'Ecole de jouer le rôle d'accueil des parents. Mme KENNEL observe que si les enseignants peuvent parfois sembler quelque peu réticents dès lors qu'il s'agit de parler de pédagogie, c'est peut-être dû en partie aux comparaisons que pourraient faire des parents entre différentes écoles ou classes d'une même localité et les conclusions hâtives qui en sont tirées. Q : concernant les évaluations faites au CE2, les parents ont-ils le droit de voir les résultats des enfants aux tests ? R : là encore joue le droit à l'information : les parents doivent être informés sur les résultats d'ensemble de la classe (résultats globaux), mais peuvent aussi interroger l'enseignant sur les résultats individuels obtenus par leurs enfants. Q : la semaine des parents a bien été instituée dans les textes, mais dans les faits, on observe peu d'ouverture des écoles aux parents, même si ici ou là des enseignants proposent une réunion aux parents le samedi matin par exemple R : M SADERI invite les parents à inscrire ce point à l'ordre du jour du premier conseil d'école, pour demander quel projet est prévu, et pour proposer leur aide pour mettre en place ce projet. Le projet peut prendre diverses formes : il cite en exemple un projet où des élèves ont pris en charge la semaine, en réalisant un journal quotidien destiné aux parents, ceux-ci ayant été invités le samedi pour échanger avec les élèves et les enseignants. Il pense également que les maternelles sont plus ouvertes aux parents, tout simplement parce que ceux-ci rentrent dans l'école pour déposer et chercher leurs enfants. D'ailleurs, lorsqu'il visite une école maternelle, il s'intéresse beaucoup à l'accueil des enfants, mais aussi à celui réservé aux parents Q : les parents peuvent-ils obliger un Directeur d'école à proposer aux élèves l'activité piscine en maternelle ? R :
L'activité piscine est souhaitable et apporte beaucoup aux élèves, y
compris à ceux de l'école maternelle ; toutefois les conditions
matérielles ( encadrement, bassin adapté, transport, financement…)
ne sont pas toujours réunies pour que cette activité puisse se faire
dans de bonnes conditions. M. SADERI reste persuadé que les enseignants
opèrent leur choix dans l'intérêt des élèves ; ils se doivent
également de l'expliquer aux familles. R : Il y en a normalement trois (un par trimestre), mais le conseil peut être réuni en plus à titre exceptionnel 3. Conclusion M SADERI conclut le rencontre en donnant quelques informations : - De nouveaux programmes vont arriver dans les écoles. Les parents seront bien entendu informés, mais nous n'en sommes qu'au stade de l'information des enseignants. - Une évaluation sera désormais faite en grande section de maternelle et au CP (septembre / octobre) sur la maîtrise de la langue orale ; elle devrait permettre d'identifier les difficultés rencontrées par les élèves et apporter des réponses appropriées et individualisées, très tôt dans la scolarité des enfants. M SADERI
demande aux associations de parents d'élèves de " dédramatiser
" cette évaluation : il ne s'agit pas de mesurer le niveau des
enfants (d'ailleurs l'évaluation n'est pas chiffrée) mais d'apporter
des réponses aux difficultés avant l'évaluation du CE2.
Un verre de l'amitié clôture agréablement cette manifestation |
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Dernière mise à jour : jeudi 07 février 2002 |