Synthèse
de la réflexion des groupes de travail lors de la Journée
des présidents du 31 janvier 2004
l'organisation des débats
/ les propositions de la FCPE
L'organisation
des débats
- Les
débats se sont la plupart du temps déroulés entre gens avertis, initiés
(enseignants, responsables des associations de parents d'élèves, élus,
etc.). Les enseignants eux-mêmes ont très souvent peu participé.
L'amertume
par rapport aux actions du printemps n'est pas résorbée. Ils avaient le
sentiment d'un débat de dupes.
- L'organisation
des débats a été anarchique, très différente selon les lieux et les
personnes chargées de les organiser et les animer.
- La
participation des parents a été freinée par :
- la
précipitation dans laquelle s'est organisé ce débat : un mois jusqu'au
17 décembre alors que la durée du débat était prévue jusqu'au 17
janvier.
- dans
certains endroits, le déficit d'information ou une information trop
tardive.
- des
horaires souvent défavorables aux parents.
- le
sentiment que les "dés étaient pipés" que tout était déjà
décidé.
- La
faible présence des élus.
- Une
présence assez forte du monde économique.
- Les
élèves ont souvent été tenus à l'écart des débats.
Un
élément positif : cela a permis parfois aux parents et aux personnels de se
parler, d'échanger sur le système éducatif.
L es
propositions de la FCPE
- Continuer
de débattre, poursuivre notre initiative de débats publics avec la Ligue
de l'Enseignement, Education & Devenir et le cas échéant avec les
mouvements pédagogiques;
On
sent sur le terrain une frustration par rapport au débat officiel et l'envie
de poursuivre pour faire des propositions concrètes et fortes au moment où
une nouvelle loi viendra en discussion.
- Faire
des propositions claires à la Commission Thélot, le 3 mars (audition de la
FCPE).
- L'élève
au centre du système éducatif est un principe non négociable.
- Un
bilan de l'application de la loi de 1989 est indispensable avant tout
nouvelle loi.
- Une
nouvelle loi d'orientation doit s'accompagner d'une loi de programmation
pluri annuelle.
- Une
définition claire des missions de l'école (par les citoyens eux-mêmes
et pas seulement par les professionnels) est la clé de voûte de toute
loi sur l'éducation.
- L'objectif
de 80% d'une classe d'âge au niveau bac ne peut être remis en question
(il convient d'être très vigilants ; les déclarations ministérielles
laissent supposer un retour en arrière). Il faut insister sur l'objectif
de 100% avec une qualification reconnue.
- Le
socle commun de compétences que tout jeune doit avoir acquis à la fin de
la scolarité obligatoire doit être défini.
- La
notion de coéducation doit être prise en compte (nous ne pourrions
accepter une régression par rapport à la loi de 1989), et doit être
déclinée en objectifs opérationnels et donner des droits aux
délégués des parents.
- Les
approches et méthodes pédagogiques, le fonctionnement des
établissements, doivent être mis à plat et revus pour parvenir à
l'objectif de réussite de tous.
Nous
devons insister sur :
- le
décloisonnement, la pluri-disciplinarité qui induit le travail en
équipe,
- l'objectif
"d'apprendre à apprendre",
- l'ouverture
sur l'environnement,
- le
développement de toutes les potentialités des élèves,
- l'aide
aux élèves en difficulté,
- le
droit à l'école des enfants handicapés.
- L'école
doit être un lieu où s'applique le droit.
- La
formation des enseignants ne saurait faire l'impasse sur la connaissance
de la psychologie de l'enfant, sur la relation Famille/école, sur la
gestion des conflits, sur la connaissance du droit.
- La
gratuité est un principe à rappeler fortement.
- La
réduction des inégalités, la mixité sociale et scolaire sont des
éléments très importants sur lesquels la FCPE doit insister. L'une des
missions de l'école (bien que celle-ci ne soit pas seule en cause) est de
réduire les inégalités et de donner à chacun la possibilité de
réussir la formation de son choix.
- La
conception même de l'orientation, et de l'évaluation, deux éléments
étroitement liés sont à repenser.
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