Le débat national au collège de Brumath : question n°15
 

Question n°15 : Comment lutter contre la violence et les incivilités ?

Composition du groupe de réflexion : 7 parents, 13 élèves, 5 enseignants /éducation ATOSS (total 25) ; rapporteur : enseignant ; secrétaire : enseignant

Nous avons procédé en trois étapes : constats (liste de phénomènes de violence...) ; recherche des causes de ces événements ; solutions envisagées pour tenter de régler ces problèmes.

Constat

non respect de certains élèves envers les adultes, en particulier les surveillants

phénomènes d'incivilité (bavardages, impolitesse...) perçus comme normaux,

bagarres, insultes perçues comme de plus en plus fréquentes par les élèves de 3è',

discriminations diverses et variées (filles, blondes, roux, races...), 

éléments qui cherchent la bagarre pour s'amuser : certains seraient présents au collège uniquement dans ce but susceptibilité extrême de certains, 

retards systématiques excusés, parents forcés de chercher leur enfant (peur de se faire agresser, racketter), 

apparition de couteau, drogue et alcool au collège, 

problèmes de lieux privilégiés de la violence (terrain de foot, abords du collège),

problème de l'accoutumance à la violence et aux incivilités.

Causes 

Echec scolaire, surtout à partir de la 4ème. Les élèves en difficulté ont à se mesurer à de bons élèves et ne trouvent que la violence comme moyen de se faire remarquer. La violence devient un moyen de se mettre en valeur et de compenser certaines faiblesses; 

La violence est l'expression d'une souffrance que (agresseur inflige à son tour à un autre. Certains 6èmes arrivent au collège et font déjà partie d'un "clan" ; ils ont peur et vont chercher la protection de plus âgés : on peut parler de phénomène mafieux. Certaines familles semblent avoir une réputation à défendre. 

L'attitude des victimes encourage également à la poursuite des violences : absence de dénonciation par peur de représailles. Les victimes ne se signalent pas, les élèves qui ont connaissance de phénomènes liés à la drogue ou à l'alcool ne signalent rien.

De plus, les sanctions ne sont pas assez lourdes et/ou pas respectées. Elles peuvent meure devenir un moyen de se faire remarquer. 

Ajoutons à cela le problème de l'attitude des parents face à la sanction : sans suivi à la maison, la sanction n'est d'aucune efficacité. 

Le règlement intérieur semble mal adapté. 

La violence dépasse le cercle de l'école : problème de l'autorité parentale à restaurer dans certaines familles.

Solutions

La mesure la plus urgente, de l'avis de tous, élèves compris, semble être de restaurer la possibilité de partir en apprentissage dès la fin de la 5ème (cf constat de la question 13).
- Renforcer la surveillance et l'encadrement, notamment dans les lieux privilégiés de violence.
- Signaler, identifier, sanctionner systématiquement les violences et leurs auteurs.
- En cas de récidive, sanctionner de façon exemplaire.
- Renforcer les actions d'information et de prévention en direction des parents et des élèves.

Remarques

- il ne semble pas nécessaire de modifier dans les textes (autorité de l'enseignant : elle se restaurera d'elle-même dès que les sanctions seront efficaces...
- reste sans réponse la question de l'aide aux familles en difficulté et / ou dans lesquelles les parents entrent dans le jeu de l'enfant violent.

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 Dernière mise à jour :  samedi 28 février 2004